Imagerie Abdominale
Évaluation de l’évolution de la précision diagnostique de l’échographie pour l’appendicite: est-ce que la pratique rend parfait ?
Austin-Page LR, Pham PK, and Elkhunovich M.
Evaluating changes in diagnostic accuracy of ultrasound for appendicitis: does practice make perfect? Article dans la presse.
J Emerg Med 2020 ; 1-10
https://doi.org/10.1016/j.jemermed.2020.06.001.
Question(s) Quels sont les changements dans la précision diagnostique de l’échographie (US) pour l’appendicite au fil du temps après l’adoption d’un protocole priorisant l’échographie dans l’évaluation initiale ?
Devis de l’étude Revue rétrospective de 2009 à 2014
Population Centre unique, urbain, hôpital indépendant pour enfants avec un volume de services d’urgence >70 000 visites de patients par an ; Université de Californie-San Diego/Hôpital pour enfants
Participants 1 058 examens échographiques ont été inclus et examinés
Intervention L’échographie comme première modalité d’imagerie chez les enfants se présentant à l’urgence avec des douleurs abdominales
Variables/Mesures Les variables primaires sont les taux de précision des échographies au fil du temps, basés sur un rapport concluant (appendice normal entièrement visualisé ou appendicite non équivoque) ou un rapport équivoque (appendice non visualisé ou partiellement visualisé sans mention d’appendicite dans le rapport). Les taux de précision ont également été analysés en fonction du sexe du patient, de son indice de masse corporelle (IMC) et de l’expérience de l’échographiste. Les variables secondaires sont la sensibilité et la spécificité de l’échographie pour l’appendicite.
Résultats principaux En cinq ans, la précision du diagnostic de l’appendicite à l’échographie s’est améliorée de manière significative, passant de 13,9 % à 31,5 % (P=0,001), avec une précision globale de 24,5 %. La sensibilité et la spécificité globales étaient de 80,7 % et 77,6 %, respectivement. Les enfants de sexe masculin ont été associés de manière significative à des rapports concluants (P<0,001), et un IMC plus élevé a été associé de manière significative à des rapports équivoques (P<0,001). L’expérience des échographistes n’était pas associée à des rapports concluants (P=0,22).
Commentaires L’échographie est la modalité d’imagerie de première ligne dans de nombreux établissements pour l’évaluation de l’appendicite chez les enfants ; cependant, de nombreux établissements dépendent encore de la tomodensitométrie comme modalité initiale. Cette étude montre que la précision de l’échographie s’améliore avec le temps, ce qui peut encourager d’autres établissements à adopter l’échographie comme modalité initiale. Malheureusement, cette étude classe comme équivoque un appendice non visualisée ou partiellement visualisée. La plupart des recherches définissent un appendice non-visualisé comme normal. Cette différence de catégorisation améliore considérablement la précision déclarée des ultrasons dans le diagnostic de l’appendicite.
Taille des ganglions lymphatiques abdominaux chez les enfants à la tomodensitométrie
Spijkers S, Staats J.M., Littooij A.S. et al. Abdominal lymph node size in children at computed tomography.
Pediatr Radiol 2020 ; 50, 1263-1270.
https://doi.org/10.1007/s00247-020-04715-z.
Question(s) Quelle est la taille normale des ganglions lymphatiques abdominaux chez les enfants à la tomodensitométrie ?
Devis Étude rétrospective sur la période de 2012 à 2014
Population Centre unique (Centre médical universitaire d’Utrecht/Hôpital pour enfants Wilhelmina, Utrecht, Pays-Bas)
Participants 152 enfants âgés de 1 à 17 ans, par ailleurs en bonne santé, qui ont subi une TDM avec contraste après un traumatisme à haute énergie
Variables/Mesures Mesures des ganglions lymphatiques par âge et par station, y compris la taille maximale, les valeurs moyennes et les limites supérieures de la normale. Les critères RECIST pour adultes ont été utilisés comme référence.
Résultats principaux Pour chacun des 152 patients, au moins 3 aires de ganglions lymphatiques ont été mesurées dans les plans axial et coronal pour un total de 647 ganglions lymphatiques. Les ganglions les plus fréquemment identifiés étaient inguinaux (100 %), mésentériques (99 %) et iliaques (98 %). Les limites supérieures (déterminées par auto-amorçage (bootstrapping) statistique) du court axe en axial de toutes les stations de ganglions lymphatiques étaient similaires aux directives actuelles pour les adultes (<10 mm) et variaient de 6,4 à 10 mm. L’axe coronal court dépassait l’intervalle de référence pour les aires inguinales (12,4 mm) et mésentériques (11,2 mm). Selon les critères RECIST pour les adultes, 19 % des enfants auraient eu un ou plusieurs ganglions lymphatiques hypertrophiques (principalement inguinaux). Il y avait des corrélations positives statistiquement significatives entre l’âge et la taille des ganglions lymphatiques pour toutes les aires (0,21-0,5, P<0,05).
Commentaires Cette étude fournit des données normatives sur la taille des ganglions lymphatiques abdominaux et pelviens chez les enfants. Les auteurs fournissent des valeurs pour les mesures axiales et coronales courtes et longues. En général, l’axe long coronal avait l’IC le plus large et ne sont pas applicables aux critères RECIST. Ainsi, les plages axiales de l’axe court représentent une meilleure option de référence.
Distinguer avec précision l’invagination iléocolique pédiatrique de l’invagination de l’intestin grêle à l’aide de l’échographie
Zhang M, Zhou X, Hu Q, et al.
Accurately distinguishing pediatric ileocolic intussusception from small-bowel intussusception using ultrasonography.
J Pediatr Surg 2020.
https://doi.org/10.1016/j.jpedsurg.2020.06.014.
Question(s) L’échographie peut-elle distinguer l’intussusception iléocolique de l’intussusception de l’intestin grêle ?
Devis de l’étude Étude rétrospective de 2018 à 2020
Population Centre unique (Hôpital central de Changsha, Hunan, Chine)
Participants 183 patients avec intussusception, 123 cas d’intussusception de l’intestin grêle et 60 cas d’intussusception iléocolique
Variables/Mesures Comparaison des mesures échographiques, y compris le diamètre de la lésion, l’épaisseur du noyau adipeux mésentérique, l’épaisseur de la paroi externe, la longueur de l’invagination, la présence de ganglions lymphatiques ou d’un point de départ et l’apparence de la région iléo-cæcale.
Résultats principaux Pour l’intussusception iléocolique, le diamètre moyen était de 28,9 mm, l’épaisseur du noyau adipeux était de 11,4 mm, l’épaisseur de la paroi externe était de 6,5 mm, la longueur de la lésion était de 53,4 mm et 56/60 avaient des ganglions lymphatiques visibles. Aucun cas ne présentait une région iléocæcale d’aspect normal et seuls 5/60 (8 %) avaient un côlon ascendant d’aspect normal. Pour l’intussusception de l’intestin grêle, le diamètre moyen était de 15,8 mm, l’épaisseur du noyau adipeux était de 2,5 mm, l’épaisseur de la paroi externe était de 3,8 mm, la longueur de la lésion était de 27,6 mm et un seul cas présentait des ganglions lymphatiques visibles. Une région iléo-cæcale d’aspect normal a été observée dans 104/123 cas (85%) et un côlon ascendant normal dans 120/123 cas (98%). Ces différences étaient toutes statistiquement significatives avec un P<0,001.
Commentaires L’intussusception iléo-colique et l’intussusception de l’intestin grêle sont les types d’intussusception les plus courants chez les enfants, mais le traitement est différent. L’intussusception iléocolique peut entraîner une ischémie, une nécrose et une perforation et doit donc être rapidement réduite. La plupart des intussusceptions de l’intestin grêle sont transitoires et peuvent être traitées de façon conservatrice. Cet article montre que l’échographie peut distinguer l’intussusception de l’intestin grêle de l’intussusception iléocolique en fonction des paramètres examinés. Un aspect normal de la région iléo-cæcale et du côlon ascendant à l’échographie peut être la meilleure constatation pour différencier l’intussusception iléocolique et l’intussusception de l’intestin grêle.
Imagerie Thoracique
Coronavirus 2019 (COVID-19) chez l’enfant: une revue systématique des résultats d’imagerie.
Shelmerdine SC, Lovrenski J, Caro-Dominguez P et al. Coronavirus disease 2019 (COVID-19) in children: a systematic review of imaging findings.
Publié en ligne : 18 juin 2020. Pediatr Radiol.
https://doi.org/10.1007/s00247-020-04726-w.
Question(s) Quels sont les résultats de l’imagerie dans les cas pédiatriques de COVID-19 ?
Devis de l’étude Revue systématique de 4 bases de données (Medline, Embase, Cochrane, Google Scholar) sur 5 ans
Population Chine, Corée du Sud et Iran
Articles 22 articles inclus (résultats d’imagerie thoracique chez 431 enfants)
Intervention Imagerie thoracique (scanner du thorax avec ou sans contraste IV, radiographies du thorax)
Variables/Mesures Résultats de l’imagerie initiale, résultats de l’imagerie de suivi (3-15 jours plus tard)
Résultats principaux 34% des patients ayant subi une tomodensitométrie thoracique ont eu des résultats normaux au départ. Les anomalies étaient le plus souvent observées dans les lobes inférieurs et unilatéralement. Le patron d’imagerie le plus courant était l’opacité en verre dépoli (62,4 %). Les épanchements pleuraux étaient rares et aucun cas ne présentait de lymphadénopathie. Lors de l’imagerie de suivi, 29 % des cas ont montré une amélioration, 25 % sont restés normaux et 9 % ont montré une progression.
Commentaires Il s’agit d’une étude en temps opportun qui illustre les résultats courants de l’imagerie thoracique rencontrés chez les patients pédiatriques atteints de COVID-19. Les auteurs reconnaissent plusieurs limites, notamment les lacunes dans l’évaluation des enfants immunosupprimés et le fait que la cohorte était principalement originaire de Chine. Bien que le COVID-19 soit connu depuis beaucoup moins de 5 ans, les auteurs ont effectué une recherche documentaire sur une période de 5 ans, probablement pour être complets. Leur diligence est également notée avec 2 recherches documentaires supplémentaires après la recherche initiale et l’inclusion de littérature grise, également. Ce manuscrit ne traite pas des trouvailles extra-thoraciques de l’imagerie de COVID-19.
Lésion pulmonaire associée à l’utilisation de cigarettes électroniques ou de produits de vapoteuse électronique dans la population pédiatrique : caractéristiques de l’imagerie lors de la présentation et du suivi à court terme
Wang KY, Jadhav SP, Yenduri NJS et al.
E-cigarette or vaping product use-associated lung injury in the pediatric population: imaging features at presentation and short-term follow-up.
Pediatr Radiol 2020; 50, 1231-1239.
https://doi.org/10.1007/s00247-020-04698-x.
Question(s) Quels sont les résultats d’imagerie les plus courants des lésions pulmonaires associées à l’utilisation de cigarettes ou de vapoteuses électroniques (EVALI – E-cigarette or vaping product use-associated lung injury) sur la tomodensitométrie?
Devis de l’étude Revue rétrospective
Population Centre unique (Baylor College of Medicine/Texas Children’s Hospital, Houston, TX)
Participants 11 adolescents avec une maladie pulmonaire associée au vapotage (MPAV/EVALI) confirmé ou probable
Variables/Mesures Radiographies pulmonaires normales ou anormales ; Résultats de l’imagerie par tomodensitométrie, en particulier, épargne péri-bronchovasculaire, épargne sous-pleurale, épargne lobulaire, gradient d’opacités dépendant de la gravité, consolidation, opacités en verre dépoli, nodules, épaississement des septas interlobulaires, motif de « crazy paving », kystes, distorsion architecturale ou alvéolaire, épaississement de la paroi bronchique, bronchiectasie, épanchement pleural, pneumothorax, épanchement péricardique, pneumomédiastin et lymphadénopathie hilaire ou médiastinale. Un accord entre observateurs a également été réalisé.
Résultats principaux L’âge médian à la présentation était de 15,7 ans. Il y avait 9 garçons et 2 filles. Tous les patients avaient de la fièvre et des nausées et/ou des vomissements. L’essoufflement n’était un symptôme que dans 5 cas sur 11 et la toux dans 6 cas sur 11. Tous les patients avaient des radiographies du thorax à la présentation, dont 10/11 étaient anormales. Une TDM du thorax a été obtenu dans 9 cas, tous anormaux. Les résultats les plus courants du scanner étaient des opacités de verre dépoli (9/9), un épaississement des septas interlobulaire (8/9), une épargne sous-pleurale (8/9), un « crazy paving » (8/9), une lymphadénopathie (7/9) et des consolidations (6/9). Une résolution complète ou presque complète des résultats d’imagerie a été constatée dans 5/6 cas lors du suivi à court terme (médiane 114 jours).
Commentaires Les cas signalés d’EVALI ont atteint un pic en 2019, avec 2 807 cas et 68 décès signalés en février 2020. Cette étude rapporte que les résultats courants au TDM en contexte d’EVALI chez les adolescents comprend des opacifications en verre dépoli, un épaississement des septas interlobulaires, et un « crazy paving » avec épargne sous-pleurale et lymphadénopathie. Comme ces résultats ne correspondent pas à un modèle spécifique de lésion pulmonaire, un contexte clinique d’utilisation récente de vapoteuse et/ou l’absence d’autres explications des résultats sont essentiels pour le diagnostic. La fièvre et les symptômes gastro-intestinaux étaient notamment plus fréquents que les symptômes respiratoires. Bien que ces résultats soient conformes à la littérature concernant les résultats d’EVALI chez les adultes, la petite taille de l’échantillon et l’absence de corrélation pathologique sont des limites.
Imagerie Musculo-squelettique
Validation des indices 3D du pectus excavatum chez le patient non chirurgical.
Fuentes S, Pradillos-Serna JM, Berlioz M, et al.
Validating 3D indexes in the non-surgical pectus excavatum patient. Article In Press. J Ped Surg 2020.
https://doi.org/10.1016/j.jpedsurg.2020.06.006.
Question(s) Quelle est la précision et la fiabilité des mesures obtenues par un scanner 3D portable chez des patients présentant un pectus excavatum (PE) de différents degrés de gravité (léger, modéré, grave) ?
Devis de l’étude Étude prospective, transversale
Population Centre unique ; Servicio de Cirugía Pediátrica, Complejo Asistencial Universitario de León, Espagne
Participants 28 enfants (21 enfants avec PE et 7 enfants sans PE comme témoins)
Intervention Imagerie de surface 3D d’intervention via un scanner infrarouge portable à main par rapport à une IRM limitée (contrôle)
Variables/Mesures Indice de Haller 3D (3DHI), indice de correction 3D (3DCI), IH traditionnel et IC traditionnel via IRM
Résultats principaux Une corrélation statistiquement significative a été trouvée entre le 3DHI et l’IC traditionnel (0,653, P<0,05) et entre le 3DCI et l’IC traditionnel (0,724, P<0,01) dans le groupe de contrôle. Une corrélation statistiquement significative a également été observée entre l’indice 3DHI et l’indice traditionnel (0,576, P<0,05) et entre l’indice 3DCI et l’IC traditionnel (0,764, P<0,01) dans le groupe PE. Les valeurs moyennes de l’IH et de l’IC traditionnels à l’IRM et au 3DCI différaient en fonction de la sévérité (P<0,001). Toutefois, les différences entre les valeurs de l’IH 3D n’étaient pas statistiquement significatives dans les groupes de gravité et les témoins.
Commentaires Malgré la petite taille de l’échantillon, cette étude montre que la technologie d’imagerie 3D en surface est précise et présente une bonne corrélation avec l’imagerie traditionnelle en coupe transversale, quelle que soit la gravité de la déformation du PE. La facilité d’accès et la courte durée de balayage sont des caractéristiques favorables de la technologie et de futures études pourraient être ciblées pour étudier la dynamique de la déformation pendant la respiration et la corrélation clinique avec les symptômes. Le principal inconvénient du balayage de surface 3D par rapport à l’IRM est l’impossibilité d’évaluer la fonction cardiaque.
Microbiologie et caractéristiques radiographiques de l’ostéomyélite chez les enfants et les adolescents atteints de drépanocytose
Kao CM, Yee ME, Maillis A, et al.
Microbiology and radiographic features of osteomyelitis in children and adolescents with sickle cell disease.
Pediatr Blood Cancer 2020 ; e28517.
https://doi.org/10.1002/pbc.28517
Question(s) Quelle est la probabilité diagnostique de déterminer l’ostéomyélite chez les enfants atteints de drépanocytose sur la base des résultats d’imagerie ?
Devis de l’étude Étude rétrospective de 2010 à 2019
Population Centre unique (Emory University/Children’s Hospital of Atlanta, Atlanta, GA)
Participants 3553 patients atteints de drépanocytose, 20 cas d’ostéomyélite au total chez 19 patients (un participant a eu 2 épisodes d’ostéomyélite à 2 ans d’intervalle), seuls 19 des 20 cas ont été examinés par imagerie.
Variables/Mesures Trouvailles suggestives d’ostéomyélite à l’imagerie et infection confirmée par culture
Résultats principaux 18 IRM ont été réalisées, 1 TDM. La preuve par RM de l’ostéomyélite a été rétrospectivement lue comme définitive dans 4/19 (21%), probable dans 10/19 (53%) et suspectée dans 5/19 (26%). Dans les 9 cas confirmés par culture (sang ou cultures chirurgicales), les RM ont été lus comme définitifs dans 2 cas (22 %), probables dans 4 (44 %) et suspectés dans 3 (33 %). Les autres caractéristiques d’imagerie comprenaient un abcès ou un prélèvement de liquide dans 58 % des cas, une myosite adjacente ou un œdème musculaire dans 79 %, un épanchement articulaire dans 63 % et une ostéonécrose dans 47 %.
Commentaires L’ostéomyélite est à l’origine de douleurs musculo-squelettiques chez les enfants atteints d’anémie falciforme. L’évaluation de la probabilité d’ostéomyélite par IRM dans cette étude souligne les limites de l’IRM seule pour diagnostiquer l’ostéomyélite. Seuls 22 % des patients dont les cultures étaient positives ont obtenu des résultats d’IRM jugés définitifs pour l’ostéomyélite. Il existe donc un besoin important de collaboration radiologique, microbiologique et clinique lors de la prise de décision en matière de diagnostic et de traitement.
Utilité de l’échographie pour évaluer les masses dans la population pédiatrique.
LeMoine B and Samet JD.
Utility of ultrasound for evaluating masses in the pediatric population.
Article In Press. Adv Clin Rad 2020.
https://doi.org/10.1016/j.yacr.2020.05.001.
Question(s) Quelle est la précision des États-Unis dans l’évaluation des masses de tissus mous musculo-squelettiques pédiatriques et la fréquence des images et des interventions supplémentaires ?
Devis de l’étude Étude rétrospective de 2007 à 2011
Population Centre unique ; Lurie Children’s Hospital of Chicago/Northwestern University
Participants 456 examens des tissus mous, non vasculaires US et 505 masses (certains patients avaient des masses multiples)
Intervention Évaluation échographique comparée au diagnostic pathologique lorsqu’il est disponible. Les masses étaient présumées « bénignes » après 2 ans de suivi sans mention de malignité et étaient considérées comme « indéterminées » si le patient avait < 2 ans de rencontres cliniques et sans analyse pathologique.
Variables/Mesures Impression radiologique : pas de masse, bénin, probablement bénin, indéterminé, malin ; fréquence d’imagerie supplémentaire, et taux d’intervention basé sur l’impression radiologique
Résultats principaux Aucune masse n’a été observée dans 12,3 % des cas. 41,7% des cas ont été décrits comme étant « bénins », 21,5% comme étant « probablement bénins », 24,1% comme étant « indéterminés » et 0,4% comme étant « malins ». Les taux d’intervention allaient de 7,1 % (« Pas de masse ») à 100 % (« Malin »). Une imagerie supplémentaire a été obtenue dans un total de 9,4 % des cas, l’IRM étant la plus fréquente.
Commentaires Les auteurs montrent que la plupart des masses de tissus mous pédiatriques présentes à l’échographie sont bénignes et que relativement peu d’entre elles ont fait l’objet d’une imagerie supplémentaire. Toutefois, il est possible que des masses plus inquiétantes contournent l’évaluation échographique et que l’IRM soit la modalité initiale. Les taux d’intervention des masses « probablement bénignes » et « indéterminées » étaient similaires (32,7 % contre 34,5 %, respectivement), mais aucune malignité n’a été documentée pour aucune des masses « probablement bénignes ». Cela suggère que la surveillance clinique et l’imagerie peuvent être acceptables pour les masses « probablement bénignes » plutôt que l’intervention chirurgicale.
Neuroradiologie
Apprentissage automatique de la différenciation des tumeurs pédiatriques de la fosse postérieure par l’IRM de routine.
Zhou H, Hu R, Tang O et al.
Automatic machine learning to differentiate pediatric posterior fossa tumors on routine MR imaging.
AJNR 2020 ; 41 : 1279-85.
http://dx.doi.org/10.3174/ajnr.A6621
Question(s) Comment un modèle automatique d’apprentissage machine se compare-t-il à un modèle humain sélectionné ou à des neuroradiologues experts en ce qui concerne la différenciation des tumeurs pédiatriques de la fosse postérieure ?
Devis de l’étude Étude rétrospective
Population Centre unique
Participants 288 patients atteints de tumeurs pédiatriques de la fosse postérieure
Intervention Apprentissage automatique via le Tree-Based Pipeline Optimization Tool (TPOT), une forme d’apprentissage automatique open-source qui choisit le pipeline d’apprentissage le plus optimal sans intervention humaine, par rapport à des modèles générés par une optimisation manuelle standard par un expert humain en apprentissage machine (score du chi carré/modèle linéaire généralisé) par rapport à une analyse qualitative de l’imagerie RM par des experts (2 experts en neuroradiologie)
Variables/Mesures Précision de la TPOT, modèle choisi par l’expert en apprentissage machine, et les examinateurs experts en RM qualitative dans les classifications à trois voies (médulloblastome vs. épendymome vs. astrocytome pilocytaire) et la classification binaire (médulloblastome vs. non, épendymome vs. non, astrocytome pilocytaire vs. non)
Principaux résultats Pour la classification à trois voies, TPOT a obtenu une SSC (SSC – surface sous la courbe de la ROC/FER (receiver operating characteristic/fonction d’efficacité du récepteur)) de 0,91 avec une précision de 0,83, tandis que le score du chi carré/modèle linéaire généralisé a eu une SSC de 0,92 avec une précision de 0,74. Le TPOT a atteint une précision significativement plus élevée que la moyenne de l’examen qualitatif par imagerie RM des experts (0,83 contre 0,54, P<0,001). Aucune signification statistique n’a été observée entre les deux modèles d’apprentissage machine (P=0,16). Pour la classification binaire, TPOT a obtenu une SSC de 0,94 avec une précision de 0,85 pour le médulloblastome par rapport au non, une SSC de 0,84 avec une précision de 0,8 pour l’épendymome par rapport au non, et une SSC de 0,94 avec une précision de 0,88 pour l’astrocytome pilocytique par rapport au non.
Commentaires Un modèle d’apprentissage automatique peut fonctionner aussi bien qu’un modèle d’apprentissage automatique basé sur une optimisation manuelle par un expert humain en apprentissage automatique et mieux que des radiologues humains experts. Cela n’est pas nécessairement surprenant, car la reconnaissance des formes est un point fort de l’apprentissage automatique. Malgré ces résultats, l’apprentissage automatique n’élimine pas la nécessité d’un standard de référence pour le diagnostic histopathologique.
Qualité et Sécurité
Tendances de l’utilisation de l’imagerie avancée dans les services d’urgence pédiatriques, 2009-2018
Marin JR, Rodean J, Hall M, et al.
Trends in Use of Advanced Imaging in Pediatric Emergency Departments, 2009-2018.
JAMA Pédiatre. Publié en ligne le 3 août 2020.
doi:10.1001/jamapediatrics.2020.2209.
Question(s) Comment l’utilisation de l’imagerie avancée a-t-elle évolué au cours des dix dernières années dans les services d’urgence pédiatriques aux États-Unis ?
Devis de l’étude Étude transversale de 2009 à 2018
Population Étude multicentrique utilisant le Pediatric Health Information System, une base de données qui comprend les données de 52 hôpitaux de soins tertiaires pour enfants aux États-Unis
Participants 32 services d’urgence, plus de 26 millions de visites aux urgences pédiatriques
Variables/Mesures Évolution de l’utilisation de la tomodensitométrie, de l’échographie et de l’imagerie par résonance magnétique au cours des dix dernières années. Les variables secondaires comprennent la durée du séjour aux urgences, les hospitalisations et les taux de visites de trois jours aux urgences.
Résultats principaux Il y a eu au total 26 082 062 visites aux urgences par 9 868 406 enfants. L’imagerie de pointe (CT, US ou RM) a été réalisée dans 1 919 283 cas, avec une augmentation de 6,4 % des visites en 2009 à 8,7 % en 2018. L’utilisation de la tomodensitométrie a diminué de 1 % (de 3,9 % à 2,9 %), mais l’échographie a augmenté de 3,3 % (de 2,5 % à 5,8 %) et la RM de 0,3 % (de 0,3 % à 0,6 %). Tous les changements ont été jugés statistiquement significatifs avec un P<0,001. Dans l’ensemble, les taux d’hospitalisation et de visites de 3 jours aux urgences ont diminué.
Commentaires Au cours des dix dernières années, on a constaté une augmentation globale de l’utilisation de l’imagerie de pointe pour les visites aux urgences pédiatriques. L’utilisation de la tomodensitométrie a diminué tandis que l’utilisation de modalités non ionisantes telles que l’échographie et l’IRM a augmenté. Cela peut être dû à des campagnes telles que Image Gently et Choosing Wisely ainsi qu’à l’utilisation croissante des ultrasons dans le diagnostic de la pathologie abdominale. Des protocoles d’IRM plus rapides et plus courts peuvent désormais être utilisés pour évaluer les shunts sans sédation. L’augmentation globale de l’utilisation de l’échographie ne va pas de pair avec la diminution de la tomodensitométrie, d’où la possibilité que l’échographie soit désormais surutilisée ou appliquée à un plus large éventail d’indications. Les limites de cette étude sont notamment l’absence d’évaluation des indications et le fait que seuls les hôpitaux pour enfants de soins tertiaires ont été inclus, de sorte que ces résultats ne sont peut-être pas généralisables à d’autres contextes. Certains hôpitaux de soins non tertiaires peuvent ne pas disposer de la technologie ou de la formation/du personnel d’échographistes nécessaires pour choisir l’IRM ou l’échographie plutôt que la tomodensitométrie.
References