What’s new in Pediatric Imaging (French) – December 2020

5 ans ago

Imagerie abdominale

 

Caractéristiques d’imagerie des restes néphrogéniques par rapport aux petites tumeurs de Wilms : un rapport de l’étude AREN03B2 du Children’s Oncology Group

Sandberg JK, Chi YY, Smith EA et al.

AJR 2020;214:987-994.

https://doi.org/10.2214/AJR.19.22301

Question(s) Quelles caractéristiques d’imagerie peuvent être utilisées pour distinguer les restes néphrogéniques des tumeurs de Wilms ?

Devis de l’étude Étude rétrospective de juillet 2006 à août 2016

Cadre de l’étude Tous les cas de l’étude AREN03B2 du Children’s Oncology Group (COG)

Participants 52 patients âgés de moins de 5 ans ont été recrutés dans l’essai AREN03B2 et répondaient à l’un des deux critères d’inclusion : soit ils présentaient un diagnostic pathologique central de restes néphrogénique, soit une petite (moins de 5 cm de diamètre) tumeur de Wilms.

Intervention L’évaluation des lésions par imagerie sur tomodensitométrie ou IRM avec produit de contraste a été confirmée pathologiquement.

Variables/Mesure Les caractéristiques d’imagerie, telles que le diamètre de la tumeur, sa forme (sphérique ou non sphérique), son aspect exophytique, l’interface entre la lésion et le rein adjacent, sa densité (homogène ou non) et son emplacement (par exemple, cortex, médullaire ou jonction corticomédullaire).

Principaux résultats Le diamètre médian des restes néphrogéniques était de 1,3 et celui de la tumeur de Wilms était de 3,2 cm (p<0,001). Les tumeurs de Wilms étaient plus souvent de forme sphérique (p<0,001) et exophytique (p<0,001) que les restes néphrogéniques. Le seuil de taille optimal pour distinguer les restes néphrogéniques des tumeurs de Wilms était de 1,75 cm (selon l’analyse ROC).

Commentaire Bien que plusieurs caractéristiques d’imagerie se chevauchent entre les tumeurs néphrogéniques et les tumeurs de Wilms, l’étude suggère qu’une tumeur plus grande (>1,75 cm), un aspect exophytique et une forme sphérique peuvent aider à distinguer les tumeurs de Wilms des tumeurs des restes néphrogéniques chez les enfants de moins de 5 ans. Parmi les limites, citons l’impossibilité de confirmer pathologiquement toutes les lésions multifocales, en particulier chez les patients présentant plus de 2 lésions (l’excision chirurgicale étant laissée à la discrétion du chirurgien), la taille relativement réduite de l’échantillon en raison de critères d’inclusion stricts et la variabilité des techniques d’IRM.

 

L’utilisation de la tomodensitométrie par rapport au flair clinique dans le diagnostic de l’appendicite chez l’enfant : une étude internationale menée par deux institutions

El-Gohary Y, Molina M, Chang J et al.

Journal of Pediatric Surgery (2020). Journal Pre-Proof.

https://doi.org/10.1016/j.jpedsurg.2020.09.061.

Question(s) Quelles sont les différences dans l’utilisation de l’imagerie chez les enfants suspectés d’appendicite entre un hôpital pour enfants aux États-Unis et en Espagne ?

Devis de l’étude Étude rétrospective de 2015 à 2017

Cadre de l’étude Multi-institutionnel (Hôpital pour enfants Le Bonheur, Memphis, Tennessee et Hospital Universitario Virgen Del Rocio, Séville, Espagne)

Participants 1 952 enfants (1 288 dans le centre américain)

Intervention La tomodensitométrie (TDM) comparée au flair clinique et à l’échographie (US), avec la pathologie chirurgicale comme norme de référence.

Variables/Mesure Les principaux résultats comprennent les taux de modalités d’imagerie utilisées (US seulement, TDM seulement, TDM+US), le taux d’absence d’imagerie utilisée, les taux de précision du diagnostic. Les résultats secondaires comprenaient la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive négative de l’approche diagnostique globale de chaque centre.

Principaux résultats La modalité d’imagerie la plus couramment utilisée aux États-Unis était l’échographie seulement (39,9 %), suivie par la tomodensitométrie seulement (39,3 %) et la tomodensitométrie + US (échographie) (19,3 %). Le flair clinique aux États-Unis a été utilisée 1,6 % du temps. En Espagne, le flair clinique était la plus utilisée (48,6 %), suivie par l’échographie seulement (48,5 %), l’échographie + TDM (2,4 %) et la TDM seulement (0,5 %). Les taux de sensibilité, de spécificité, de PPV, de VPN et de précision pour le diagnostic de l’appendicite aiguë chez les enfants étaient respectivement de 99,8 %, 75,2 %, 93,8 %, 98,9 % et 94,7 % pour l’hôpital américain et de 92,5 %, 96,7 %, 94,7 %, 95,2 % et 95,1 % pour l’hôpital espagnol. Le taux d’appendicectomie négative dans le centre américain était de 6,1 % et de 4,9 % dans le centre espagnol, tandis que le taux d’appendicite manquée était de 0,2 % dans le centre américain et de 7,5 % dans le centre espagnol.

Commentaire Les auteurs concluent que les taux de précision entre les États-Unis et l’Espagne étaient comparables dans cette étude ; néanmoins, le centre espagnol a atteint ce taux de précision avec une dépendance beaucoup moins importante à l’égard de l’imagerie. Le compromis est un taux plus faible d’appendicite manquée dans le centre américain. De manière pertinente, l’article reconnaît également brièvement les questions de rentabilité, y compris le coût de l’imagerie, les coûts d’hospitalisation/observation et les coûts de litige. Une limite pertinente est que l’étude ne compare pas les taux de perforation, qui est un déterminant majeur des résultats cliniques et des coûts.

 

Imagerie thoracique

 

Valeur de la tomographie spiralée multi-coupes pour le diagnostic de l’aspiration de corps étrangers trachéobronchique chez les enfants : étude rétrospective sur 5 ans

Shen J, Huang L, et Hao C.

Pediatrics International 2020;62:1184-1188.

Question(s) Quelle est la valeur diagnostique de la tomodensitométrie pour l’aspiration de corps étrangers trachéobronchiques (CETB) chez les enfants ?

Devis de l’étude Étude rétrospective de juillet 2008 à juin 2013

Cadre de l’étude Centre unique (Hôpital pour enfants de l’université de Soochow, Suzhou, Chine)

Participants 382 enfants, qui ont subi un scanner thoracique et une bronchoscopie. 81 de ces patients ont subi des radiographies du thorax.

Intervention L’imagerie par tomodensitométrie spiralée multi-coupes de l’ensemble du thorax (paramètres : hauteur, 0,9 ; 120 kV ; 300 mA ; et épaisseur de la coupe, 2,0 mm) a été examinée par 2 radiologues pédiatriques

Variables/Mesure Démographie (sexe et âge), présentations de CT du thorax, emplacement et nature des CETB, et sensibilité des TDM

Principaux résultats La majorité des patients étaient de sexe masculin (67 %) et âgés de 1 à 2 ans (69 %). La présentation au scanner thoracique était principalement moins de 5 jours après l’incident d’aspiration (66 %). La majorité des corps étrangers aspirés étaient des végétaux (96 %), principalement des grains d’arachide (48 %) et des graines de tournesol (26 %). Par ordre décroissant, les emplacements des corps étrangers étaient la bronche principale gauche (51 %), la bronche principale droite (44 %) et la trachée (5 %). Les résultats indirects qui suggéraient la présence d’un corps étranger aspiré comprenaient l’emphysème (42 %), l’obstruction localisée (50 %), le déplacement médiastinal et l’ombrage médiastinal bilatéral (31 %), l’emphysème sous-cutané (0,8 %) et les bronchiectasies (0,5 %). La sensibilité de la tomodensitométrie pour la détection directe des CETB était de 94 % et jusqu’à 96 % indirectement (contre 43,2 % pour les radiographies).

Commentaire Cette étude a montré que la tomodensitométrie thoracique est très sensible pour la détection des CETB. Cependant, le scanner présente quelques inconvénients majeurs, notamment les rayonnements ionisants et son incapacité à éliminer le corps étranger. Il aurait été utile d’inclure dans l’analyse de l’étude des paramètres diagnostiques supplémentaires, tels que la spécificité.

 

L’utilisation de l’échographie pulmonaire par rapport à la radiographie pulmonaire pour diagnostiquer un pneumothorax à la suite d’une procédure de Nuss pour la réparation du pectus excavatum chez les enfants

Bonfiglio R, Disma N, Stagnaro N et al.

Pediatric Anesthesia 2020;00:1-9.

https://doi.org/10.1111/pan.14007

Question(s) Comment l’échographie se compare-t-elle à la radiographie pour évaluer l’état du pneumothorax après l’intervention de Nuss ?

Devis de l’étude Étude observationnelle prospective inter-lecteur

Cadre de l’étude Centre unique (Istituto Giannina Gaslini, Gênes, Italie)

Participants 68 patients pédiatriques

Intervention Échographie thoracique d’intervention (US) comparée aux radiographies du thorax

Variables/Mesure Accord inter-lecteur (kappa de Cohen) entre 2 anesthésistes (A1, A2), un étudiant en médecine (A3) et 12 radiologues au total (un radiologue consultant R1, et les 11 restants ont été collectivement étiquetés R2).

Principaux résultats L’accord global entre les lecteurs (A1 vs A2 vs A3 vs R1 vs R2) était assez bon (k=0,32). L’analyse stratifiée a montré un accord inter-lecteur modéré (k=0,58) parmi les utilisateurs de l’échographie (A1 vs. A2 vs. A3). L’accord était équitable (k=0,39) entre les lecteurs de radiographies du thorax (R1 vs. R2). Les auteurs concluent que l’interprétation échographique était supérieure à celle de l’analyse des radiographies du thorax, sur la base des accords entre les lecteurs.

Commentaire Alors que l’accord entre les utilisateurs de l’échographie était apparemment meilleur que celui des utilisateurs de radiographies (modéré contre juste), le plan de l’étude n’a pas été conçu pour comparer réellement l’échographie et les radiographies pour la détection du pneumothorax après l’intervention de Nuss. En d’autres termes, l’absence d’interprétation radiologique des échographies en plus de l’analyse radiologique des rayons X limite la comparaison des deux modalités, ce qui a entraîné une limitation majeure, à savoir que l’étude n’a évalué que l’accord entre les lecteurs sans norme de référence. En outre, l’étude n’a pas évalué l’importance clinique des pneumothorax détectés.

 

Radiologie d’intervention

 

Gestion des occlusions veineuses systémiques chez l’enfant

Gill AE et Shivaram GM.

CVIR Endovascular 2020;3(59):1-11.

Question(s) Quelles sont les étiologies, les présentations, le bilan diagnostique, les considérations techniques générales de la recanalisation et les complications procédurales liées à la maladie veineuse systémique occlusive chez l’enfant ?

Devis de l’étude Article de révision

Cadre de l’étude Institution unique (Emory University School of Medicine, Atlanta, Géorgie)

Commentaire Cet article de synthèse comprend un bref historique de la maladie veineuse occlusive systémique chez l’enfant et décrit le bilan d’imagerie utile dans de telles situations cliniques (notamment l’échographie Doppler, l’IRM avec contraste, la veinographie dynamique par RM et la tomodensitométrie avec contraste). L’objectif principal de l’article est de donner un aperçu de la gestion endovasculaire des occlusions veineuses aiguës et chroniques, y compris le matériel et la technique de procédure, et les complications potentielles rencontrées.

 

Échographie rachidienne après l’échec d’une ponction lombaire basée sur un repère : une seule expérience institutionnelle

Jeyakumar A, Weaver JJ, Chick JFB et al.

Radiologie pédiatrique 2020. Publié en ligne le 17 septembre 2020.

https://doi.org/10.1007/s00247-020-04831-w.

Question(s) L’échographie préopératoire (US) améliore-t-elle la réussite technique et la sécurité de la ponction lombaire (LP) guidée par les États-Unis après l’échec d’une LP basée sur un repère (au chevet du patient) ?

Devis de l’étude Étude de cohorte rétrospective d’octobre 2017 à avril 2020

Cadre de l’étude Unicentrique (Université de Washington/Hôpital pour enfants de Seattle, Seattle, Washington)

Participants 47 enfants

Intervention Ponction lombaire urgente échoguidée (doit être effectuée dans les 24 heures)

Variables/Mesures Réussites techniques, événements indésirables, anomalies pertinentes identifiées lors de la procédure préalable aux États-Unis

Principaux résultats Les 36 patients qui ont subi une PL guidée par l’imagerie ont tous réussi leur ponction. Les 11 enfants restants (23 %) orientés vers la radiologie interventionnelle n’ont pas subi de PL guidée par l’imagerie en raison d’un manque de liquide céphalo-rachidien (LCR) et/ou d’une amélioration de l’état clinique, ce qui a évité la nécessité d’une PL. 15 PL (42%) ont entraîné une ponction traumatique, qui est un événement indésirable « léger » (selon la classification de la Society of Interventional Radiology/SIR). Aucun événement indésirable modéré ou grave n’a été documenté. Les anomalies identifiées lors de l’examen préopératoire à l’échographie comprenaient une insuffisance du volume du LCR et un hématome épidural.

Commentaire L’étude conclut qu’un examen échographique du rachis après l’échec d’une tentative de PL au chevet du patient peut contribuer à la réussite technique et augmenter la sélection des patients pour la PL guidée par l’imagerie en identifiant les complications liées à la procédure, telles que le manque de volume du LCR et/ou la présence d’un hématome épidural. Les limites de l’article incluent la petite taille des échantillons et les critères d’inclusion des patients, la difficulté d’inclure les complications basées sur les déclarations des patients (par exemple, les maux de tête post-PL), et la difficulté à distinguer la ponction traumatique réellement liée à la PL réalisée par le département de radiologie interventionnelle du sang préexistant provenant de la tentative de PL au chevet du patient.

 

Radiologie musculo-squelettique

 

Application clinique du diagnostic assisté par l’intelligence artificielle à l’aide de radiographies pelviennes antéro-postérieures chez les enfants présentant une dysplasie développementale de la hanche

Zhang SC, Sun J, Liu CB et al.

The Bone & Joint Journal 2020;102-B(11)1574-1581.

Question(s) Comment pouvons-nous développer un système d’apprentissage approfondi pour le diagnostic de la dysplasie développementale de la hanche (DDH) sur des radiographies pelviennes antéro-postérieures (AP), et quelle est la faisabilité de son application clinique ?

Devis de l’étude Étude rétrospective de avril 2014 à décembre 2018

Cadre de l’étude Unicentrique (Hôpital provincial pour enfants de l’Anhui et Université des sciences et technologies de Chine, Hefei, Anhui, Chine)

Participants 10 219 radiographies pelviennes AP ont été utilisées pour former et optimiser le système d’apprentissage profond. 1 138 radiographies ont ensuite été utilisées pour comparer les diagnostics faits par le système d’apprentissage en profondeur et les cliniciens

Intervention Système d’apprentissage approfondi par rapport aux cliniciens (qui comprenait 8 chirurgiens orthopédiques pédiatriques traitants, 2 médecins orthopédistes pédiatriques en chef associés et 2 radiologues pédiatriques en chef associés)

Variables/Mesures Précision, sensibilité, spécificité et cohérence des mesures de l’indice acétabulaire, évaluées par des diagrammes de Bland-Altman

Principaux résultats L’aire sous la courbe des caractéristiques opérationnelles du récepteur (ROC) pour le système d’apprentissage profond pour le diagnostic de la luxation de la hanche était de 0,975. La sensibilité et la spécificité pour le système d’apprentissage profond étaient respectivement de 95,5 % et 99,5 %. Par rapport aux diagnostics posés par les cliniciens, le système d’apprentissage profond était plus cohérent dans la mesure des indices acétabulaires sur les radiographies de hanches non disloquées et disloquées (-3,27 degrés/-2,94 degrés contre -7,36 degrés/-5,36 degrés, p<0,001).

Commentaire L’étude décrit l’expérience de développement d’un système d’apprentissage approfondi pour l’évaluation de la DDH sur les radiographies et démontre ses performances par rapport aux cliniciens, ce qui pourrait améliorer leur processus actuel d’orientation vers un dépistage.  Les limites de l’étude comprennent sa nature monocentrique, les différences dans les annotations radiographiques et l’évaluation limitée des radiographies de la hanche chez les enfants plus âgés et les enfants souffrant de graves luxations.

 

Neuroradiologie

 

Sclérothérapie percutanée guidée par l’imagerie des malformations veineuses de la tête et du cou : résultats cliniques et volumétriques à moyen terme par RM

Vollherbst DF, Gebhart P, Kargus S et al.

PLoS ONE 2020;15(10) : e0241347.

https://doi.org/10.1371/journal.pone.0241347.

Question(s) Quels sont les résultats cliniques et les résultats volumétriques à mi-parcours basés sur l’IRM après une sclérothérapie percutanée guidée par l’image (PS) avec de l’éthanol à 95 % ou du polidocanol de malformations veineuses (VM) de la tête et du cou.

Devis de l’étude Analyse rétrospective de septembre 2010 à mai 2015 d’une base de données prospective

Cadre de l’étude Unicentrique (Hôpital universitaire de Kepler : Kepler Universitatsklinikum GmbH, Autriche)

Participants 27 patients (âge moyen 29,2 ans) avec un total de 51 séances de traitement

Intervention Sclérothérapie percutanée guidée par l’imagerie

Variables/Mesures Résultat clinique tel que catégorisé : 0 = pire, 1 = inchangé, 2 = amélioration mineure, 3 = amélioration majeure (effectuée par un neuroradiologiste et un chirurgien et comprenant une inspection visuelle, des symptômes subjectifs du patient et/ou une impression des parents et/ou des médecins). Analyse volumétrique par IRM effectuée après 4 semaines de traitement à l’aide d’un système 3T avec évaluation du volume basée sur l’imagerie avant et après le traitement (la réponse au traitement a été classée comme suit : 0 = pire (>10% d’augmentation), 1 = inchangé (<10% de diminution ou jusqu’à 10% d’augmentation), 2 = amélioration mineure (>10% à 25% de diminution), 3 = amélioration intermédiaire (>25% à 50% de diminution), et 4 = amélioration majeure (>50% de diminution). Les MV ont ensuite été classées comme « grandes » (plus grandes que le volume médian) ou « petites » (plus petites que le volume médian) VM. Le taux de complications permanentes a également été évalué.

Principaux résultats Le résultat clinique a été pire pour 7,4 % des patients et inchangé pour 3,7 % des patients. Il y a eu une amélioration clinique mineure pour 7,4 % des patients et une amélioration majeure pour 81,5 %. Le volume des MV traitées était pire chez 7,4 % des patients et inchangé chez 14,8 %. Une amélioration mineure du volume des MV a été observée chez 22,2 %, une amélioration intermédiaire chez 44,4 % et une amélioration majeure chez 11,1 %. Des complications permanentes sont apparues chez 3,7 % des patients.

Commentaire Les auteurs concluent que la SP peut être une thérapie efficace pour les patients atteints de MV de la tête et du cou, en se basant sur l’amélioration clinique et la diminution de la taille des MV. Ils notent que le soulagement des symptômes n’exige pas nécessairement une réduction substantielle du volume. Une limitation potentielle était la sous-estimation du succès de la SP en ce qui concerne l’analyse volumétrique, car les patients qui sont devenus asymptomatiques n’ont pas reçu d’IRM de suivi.

 

Résultats de l’IRM concernant l’atteinte du système nerveux central chez les enfants atteints de lymphohistiocytose hémophagocytaire : corrélation avec les tests biochimiques cliniques

Ma W, Li XJ, Li W et al.

Radiologie clinique. Article dans la presse.

https://doi.org/10.1016/j.crad.2020.09.009.

Question(s) Quelles sont les caractéristiques IRM de la lymphohistiocytose hémophagocytaire (HLH) avec atteinte du système nerveux central (SNC) ? Comment ces caractéristiques sont-elles corrélées avec les tests biochimiques cliniques ?

Devis de l’étude Étude rétrospective de janvier 2012 à juin 2019

Cadre de l’étude Unicentrique (Hôpital pour enfants de l’Université de médecine de Chongqing, Chongqing, Chine)

Participants 118 enfants atteints de HLH-CNS, regroupés selon les résultats de l’IRM

Intervention Une IRM cérébrale a été réalisée et interprétée par deux radiologues pédiatriques (tous deux avec plus de 10 ans d’expérience en neuroradiologie) en collaboration avec un neurologue pédiatrique avec 11 ans d’expérience. 7 tests biochimiques ont été obtenus, dont : le contenu en microprotéines du liquide céphalorachidien (LCR), la numération cellulaire du LCR, l’aspartate aminotransférase (AST) sérique, la lactate déshydrogénase (LDH) sérique, le fibrinogène plasmatique (FIB), la numération plaquettaire (PLT) et le temps de thromboplastine partielle activée (TPT).

Variables/Mesures Résultats de l’IRM du cerveau : « normal » (groupe 1), « perte de volume diffuse » (groupe 2), et « lésions parenchymateuses cérébrales » (groupe 3). Une comparaison par paires a été effectuée et le coefficient de corrélation de Spearman (r) a été calculé pour les tests biochimiques cliniques et les trois groupes.

Principaux résultats Des différences statistiques ont été constatées lors de la comparaison des valeurs biochimiques entre les trois groupes, sauf pour le comptage des cellules du LCR. Une corrélation positive avec les groupes IRM a été constatée pour les tests biochimiques suivants : Numération des cellules du LCR (r=0,193, p=0,036), teneur en microprotéines du LCR (r=0,379, p<0,001), AST (r=0,521, p<0,001), LDH (r=0,514, p<0,001) et APTT (r=0,326, p<0,001). Il y avait une corrélation négative avec les groupes IRM pour le PLT (r=-0,633, p<0,001) et le FIB (r=-0,258, p=0,005).

Commentaire Les auteurs concluent que les résultats de l’IRM cérébrale de la HLH avec implication du SNC présentent une bonne corrélation avec les principaux tests biochimiques, ce qui suggère que l’IRM cérébrale peut aider à évaluer la gravité et les résultats cliniques de la HLH ; cependant, d’autres études sont nécessaires pour examiner son rôle spécifique et la manière dont elle peut compléter les tests biochimiques. Cependant, il existe quelques limites importantes, notamment l’utilisation de deux systèmes différents d’intensité de champ de 1,5T contre 3T (ce qui peut entraîner des erreurs inconnues de classification des lésions), et la faible proportion d’IRM avec contraste pour 29 enfants (ce qui pourrait limiter la détection de lésions subtiles).

 

La neuroimagerie dans les traumatismes crâniens légers chez l’enfant : une revue systématique

Rausa VC, Shapiro J, Seal ML et al.

Neuroscience and Biobehavioral Reviews 2020;118:643-653.

https://doi.org/10.1016/j.neubiorev.2020.08.017.

Question(s) Quel est le lien entre la neuroimagerie avancée et les symptômes post-commotionnels (SPC) chez les enfants ? Quelle est la qualité des preuves ?

Devis de l’étude Revue systématique

Cadre de l’étude Unicentrique (The Royal Children’s Hospital, Melbourne). Une recherche documentaire a été effectuée sur MEDLINE, PsycINFO, EMBASE et PubMed.

Participants 58 études d’imagerie ont répondu aux critères d’inclusion (au total 2047 patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques légères et 1243 patients témoins)

Variables/Mesures Résultats des diverses techniques d’IRM en neuroimagerie, telles que l’imagerie pondérée T1-/T2, l’imagerie pondérée par la susceptibilité (SWI), l’imagerie pondérée par la diffusion (DWI), l’IRM fonctionnelle (fMRI), le débit/volume sanguin cérébral (y compris l’imagerie pondérée par la perfusion, le marquage du spin artériel et l’angiographie à contraste de phase) et la spectroscopie. En outre, l’étude a évalué la qualité des études d’imagerie en utilisant l’échelle de Newcastle Ottawa (NOS) et les listes de contrôle du Comité des meilleures pratiques en matière d’analyse et de partage des données (COBIDAS).

Principaux résultats Les images pondérées T1-/T2 présentent des résultats mitigés en ce qui concerne les changements de la matière grise et leur relation avec le SPC. Il peut y avoir une tendance positive entre les résultats de la SWI et la gravité des blessures. Certaines études ont montré que diverses mesures de la DWI ont le potentiel d’ajouter une valeur pronostique en combinaison avec des indicateurs cliniques de la gravité des blessures. Certaines études ont démontré une association entre l’activité métabolique (changements dans la dépendance du taux d’oxygène sanguin/signal BOLD) et le temps du retour au jeu chez les athlètes, en plus de l’analyse de l’activation cognitive liée à la tâche. Les analyses du débit et du volume sanguin cérébral étaient variables chez les patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques légères. Peu d’études ont montré une augmentation du rapport GABA/Créatinine dans le lobe frontal après les premières commotions et une diminution des rapports NAA/Créatininee et NAA/Choline dans les mois après la blessure.

Commentaire Cette revue systématique indique que la littérature actuelle ne fournit pas suffisamment de preuves pour tirer des conclusions significatives en raison des différences de méthodologie et de la taille relativement réduite des échantillons.

References
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