What’s new in Gastrointestinal Imaging (French) – February 2021

4 ans ago
Cholécystite aiguë : évaluation prédictive clinico-radiologique de la conversion d’une cholécystectomie par laparoscopie

Jang YR, Ahn SJ, Choi SJ, Lee KH, Park YH, Kim KK, Kim HS.

Acute cholecystitis: predictive clinico-radiological assessment for conversion of laparoscopic cholecystectomy.

Acta Radiol. 2020 Nov;61(11):1452-1462.

La cholécystectomie par laparoscopie est la norme de soins pour les calculs biliaires, mais il arrive que la technique laparoscopique ne puisse pas être menée à son terme et que la procédure doive être convertie en chirurgie ouverte. Cet article examine les caractéristiques cliniques et radiologiques qui permettent de prédire le besoin de convertir une chirurgie laparoscopique en chirurgie ouverte. Parmi les caractéristiques peropératoires nécessitant une conversion ouverte, citons la difficulté à visualiser ou à disséquer le triangle de Calot, ou la présence d’adhérences denses. Cette étude rétrospective porte sur 581 patients ayant subi une cholécystectomie sur une période de 12 mois. Sur ces 581, 113 ont nécessité une conversion en chirurgie ouverte, soit environ 20 %. Un IMC > 30, une chirurgie abdominale antérieure et un temps de prothrombine prolongé étaient des facteurs cliniquement significatifs associés à la nécessité d’une conversion en chirurgie ouverte. Les caractéristiques radiologiques à la tomodensitométrie qui prédisent la nécessité d’une conversion ouverte comprennent l’absence de mise en évidence de la paroi de la vésicule biliaire, la présence de calculs biliaires dans l’infundibulum et une inflammation périhépatique. L’absence de mise en évidence de la vésicule biliaire a été associée à la cholécystite aiguë gangreneuse. Les auteurs ont créé une équation pour calculer la probabilité d’une conversion en chirurgie ouverte, par assignation de différentes valeurs aux différentes variables.

 

Implantation clinique de la tomodensitométrie à double énergie pour l’imagerie gastro-intestinale

Mileto A, Ananthakrishnan L, Morgan DE, Yeh BM, Marin D, Kambadakone AR.

Clinical Implementation of Dual-Energy CT for Gastrointestinal Imaging.

AJR Am J Roentgenol. 2020 Dec 30

Cet article procure un aperçu de la technologie, des protocoles et des applications cliniques de la tomodensitométrie à double énergie, en mettant l’accent sur l’imagerie gastro-intestinale. L’article commence par une brève discussion sur la physique et les aspects techniques de la tomodensitométrie à double énergie [DECT], qui a été approuvée par la FDA en 2006. Ensuite, les avantages et les applications de la DECT sont abordés. Le premier avantage mentionné est la possibilité de créer une image virtuelle non rehaussée à partir d’une séquence rehaussée par le contraste. Cela permet d’obtenir des informations additionnelles lorsqu’une phase sans contraste est requise pour établir un diagnostic, par exemple pour déterminer si un foyer hyperdense est une matière ingérée ou un saignement. De plus, cela pourrait être utilisé pour évaluer les incidentalomes, tels que les adénomes surrénaliens ou les lésions rénales. Les cartes d’iode acquises en DECT peuvent être utilisées pour différencier les lésions bénignes des lésions malignes. Dans le foie, la DECT permet de quantifier une fraction de graisse hépatique, qui est en corrélation avec le degré de stéatose. L’article traite d’autres applications en lien avec la vésicule biliaire, le pancréas et l’intestin. En conclusion, les auteurs évoquent les défis, les limites et les utilisations futures potentielles de la tomodensitométrie à double énergie.

 

Performance diagnostique de la tomodensitométrie et de l’utilisation d’un agent de contraste gastro-intestinal pour la détection des lésions viscérales creuses après un traumatisme abdominal pénétrant. Expérience d’un centre nordique de traumatologie de niveau 1

Thorisdottir S, Oladottir GL, Nummela MT, Koskinen SK.

Diagnostic performance of CT and the use of GI contrast material for detection of hollow viscus injury after penetrating abdominal trauma. Experience from a level 1 Nordic trauma center.

Acta Radiol. 2020 Oct;61(10):1309-1315.

Cette analyse rétrospective évalue l’utilisation de contraste entérique pour aider au diagnostic des lésions viscérales creuses après un traumatisme pénétrant, un sujet pour lequel les auteurs affirment qu’il n’y a pas d’opinion consensuelle. Les auteurs ont analysé 177 cas de traumatismes abdominaux pénétrants sur une période de quatre ans qui se sont présentés à leur centre suédois de niveau 1, dont 144 coups de couteau, 26 blessures par balle et 7 blessures « autres ». Selon le protocole de l’auteur, l’équipe de chirurgie traumatologique incluait le cas si le patient était stable pour la tomodensitométrie et si un agent de contraste oral ou rectal devait être administré. 47 patients ont subi une laparotomie ou une laparoscopie d’urgence après leur tomodensitométrie. Chez ces patients, l’imagerie a révélé 26 lésions viscérales creuses, ce qui, lorsque comparé aux trouvailles opératoires, a révélé 18 vrai positifs, 2 faux positifs, 19 vrais négatifs et 8 faux négatifs. Les auteurs ont noté que 8 de ces faux négatifs concernaient le tractus gastro-intestinal haut, dont 5 étaient des blessures à l’estomac. La sensibilité de la tomodensitométrie avec contraste entérique était de 69%, la spécificité de 90%. L’article décrit différents protocoles, utilisant toute combinaison de contraste intraveineux, oral et entérique, administrés en fonction de la stabilité du patient. Une des limitations de ce manuscrit est le manque de normalisation des protocoles d’imagerie. En conclusion, les auteurs déclarent que le contraste oral et/ou rectal devrait être envisagé chez les patients hémodynamiquement stables qui subissent une tomodensitométrie pour un traumatisme abdominal pénétrant, mais que davantage d’études standardisées permettraient de fournir des informations supplémentaires.

 

Implications des cas manqués ou mal interprétés de l’adénocarcinome canalaire pancréatique à l’imagerie : une étude multicentrique populationnelle

Kang J, Clarke SE, Abdolell M, Ramjeesingh R, Payne J, Costa AF.

The implications of missed or misinterpreted cases of pancreatic ductal adenocarcinoma on imaging: a multi-centered population-based study.

Eur Radiol. 2021 Jan;31(1):212-221.

Cette revue rétrospective évalue l’association des trouvailles mal interprétées à l’imagerie de l’adénocarcinome canalaire pancréatique avec l’intervalle de diagnostic et la survie.

Les auteurs commencent par discuter de l’épidémiologie et du faible taux de survie du cancer du pancréas, la seule chance de guérison étant la résection complète, mais dont seulement 20 % des patients se présentent avec une maladie potentiellement résécable. Un diagnostic précoce est nécessaire pour identifier cet ensemble de patients afin de ne pas manquer l’opportunité d’une intervention chirurgicale. Les seuls facteurs associés à une augmentation significative du temps de survie sont le temps nécessaire au diagnostic et la chirurgie. Les auteurs ont examiné 257 tomodensitométries diagnostiques d’adénocarcinome canalaire pancréatique et ont utilisé le système de notation RADPEER pour évaluer les rapports d’imagerie. Sur ces 257, 27 ont été attribués à un score RADPEER de 2 et 39 à un score de 3. Le groupe ayant un score RADPEER de 1 a eu un intervalle moyen de diagnostic de 53 jours, avec 86 et 192 jours pour les groupes RADPEER 2 et 3 respectivement. L’intervalle chirurgical moyen n’était pas significativement différent entre les groupes. La survie moyenne était de 207, 168 et 250 jours pour les groupes respectivement. Les principales constatations de ces études sont le fait que 66/257 patients avaient un score RADPEER de 2 ou 3, indiquant à la fois une difficulté dans le processus diagnostique ainsi qu’une occasion manquée d’établir un diagnostic précoce. Dans les groupes RADPEER 2 et 3, l’intervalle pour arriver à un diagnostic est significativement plus long : cependant, les retards de diagnostic en imagerie ne sont pas corrélés à une plus mauvaise survie étant donné que la survie moyenne n’était pas significativement différente.

 

Pronostic de la tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse réséquée du pancréas : utilisation des lignes directrices du consensus international révisé en 2017

Min, J.H., Kim, Y.K., Kim, H. et al. Prognosis of resected intraductal papillary mucinous neoplasm of the pancreas: using revised 2017 international consensus guidelines.

Abdom Radiol 45, 4290–4301 (2020).

Cette étude rétrospective a cherché à déterminer les caractéristiques cliniques préopératoires et les caractéristiques à l’IRM prédictives de la mort reliée à la maladie ou de sa récurrence chez les patients subissant une résection pancréatique de néoplasies intracanalaires papillaires et mucineuses (TIPMP). Les TIPMP sont généralement considérées comme bénignes avec un potentiel malin. La CPRM est la méthode préférée d’évaluation des TIPMP, l’image pondérée T2 étant bonne pour identifier les nodules muraux au sein des TIPMP. Un total de 167 patients ayant subi une résection chirurgicale d’une TIPMP ont été évalués, 86 se sont révélées bénignes, 81 malignes. Les caractéristiques radiologiques significatives de l’IRM associées aux TIPMP malignes comprennent une taille moyenne du canal pancréatique supérieure à 10 mm, un rehaussement des nodules muraux supérieur à 5 mm, une taille kystique supérieure à 3 cm, des parois épaissies ou rehaussantes. Les caractéristiques cliniques prédictives de malignité comprennent un ictère obstructif et un ACE 19-9 élevé. La taille des nodules muraux et l’ictère obstructif se sont aussi avérés être des facteurs de mauvais pronostic pour les tumeurs malignes, avec un taux de survie nettement inférieur lorsque comparés aux TIPMP malignes sans nodules muraux. L’un des principaux points à retenir est l’importance d’identifier les nodules muraux en préopératoire et de comprendre que les nodules de plus de 5 mm devraient susciter une forte suspicion de malignité.

 

Prédicteurs cliniques et radiologiques du développement d’une hernie parastomiale après une colostomie terminale

Pennings JP, Kwee TC, Hofman S, Viddeleer AR, Furnée EJB, van Ooijen PMA, de Haas RJ.

Clinical and Radiologic Predictors of Parastomal Hernia Development After End Colostomy.

AJR Am J Roentgenol. 2021 Jan;216(1):94-103.

Cette analyse rétrospective examine 65 patients qui ont subi une colostomie terminale permanente pour évaluer les facteurs de risque de développer une hernie parastomiale, qui s’est produite chez 30 patients de leur série de cas. Les hernies parastomiales peuvent être asymptomatiques, mais peuvent couramment causer de la douleur et des problèmes avec la stomie. De plus, l’étranglement, la perforation et l’obstruction sont des complications sérieuses possibles. L’identification de facteurs préopératoires qui peuvent prédire le développement d’une hernie postopératoire pourrait permettre l’implantation de mesures préventives comme l’installation d’un filet. Les facteurs radiologiques qui s’avèrent être associés de manière significative au développement d’une hernie parastomiale comprennent une hernie abdominale ou inguinale préopératoire, un tour de taille supérieur à 98 cm, une augmentation du tissu adipeux abdominal, un défaut chirurgical de la paroi abdominale supérieur à 3,4 cm et une faible densité de la masse musculaire. Les facteurs cliniques significatifs sont la bronchite chronique obstructive (BPCO), un indice de masse corporel (IMC) supérieur à 25, une durée de chirurgie supérieure à 395 minutes. On pense que la BPCO y est associée à cause d’une toux augmentée, qui résulte en une augmentation de la pression abdominale, ainsi qu’à l’utilisation de glucocorticoïdes qui peuvent entraîner un affaiblissement de la paroi abdominale. Les auteurs estiment que plus d’analyses doivent être effectuées pour déterminer l’efficacité et la rentabilité de la mise en place de mailles chez les patients avec colostomie terminale.

 

Arguments et contre-arguments : IRM sans contraste pour la douleur abdominale au service d’urgence pédiatrique

Udayasankar UK, Desoky S. Moore MM, Brian JM.

Non-Contrast MRI for Abdominal Pain in the Pediatric Emergency Department-Point: Safe and Comprehensive Assessment While Reducing Delay in Care.

AJR

La douleur abdominale aiguë est une plainte courante chez les enfants qui se présentent à l’urgence. Alors que la douleur abdominale peut être due à plusieurs étiologies, l’appendicite aiguë est la condition chirurgicale la plus fréquente. Le diagnostic peut être difficile à établir en raison d’une présentation clinique non spécifique. Le collège américain de radiologie (ACR) considère l’échographie comme étant le test de première ligne pour les enfants chez qui l’on suspecte une appendicite tandis que l’IRM et la tomodensitométrie peuvent être appropriées chez les patients à haut risque. L’un des arguments avancé en faveur de l’évaluation par IRM est le manque de cohérence avec l’échographie, qui peut être techniquement difficile et opérateur-dépendant. L’échographie peut également échouer à poser des diagnostics alternatifs. Les auteurs affirment que l’IRM ne nécessite pas de radiation, de contraste, ni même de voies IV, qui peuvent être difficiles à mettre en place chez les jeunes enfants. Ils affirment que la tomodensitométrie est limitée en raison de la faible teneur en gras viscéral et de la faible résolution en contraste, en plus d’impliquer des radiations. Les auteurs mentionnent un protocole rapide sans contraste qui peut créer des images diagnostiques de haute qualité de tout l’abdomen.

Les auteurs en défaveur soutiennent le fait que de nombreux hôpitaux communautaires n’ont pas accès à l’IRM comme modalité de première ligne, d’un besoin possible de sédation pour un IRM pédiatrique et du coût comme étant des facteurs qui devraient limiter l’IRM, et citent une étude qui mentionne que l’échographie est l’examen d’imagerie la plus coût-effective. De plus, les auteurs déclarent que ce ne sont pas tous les radiologues communautaires qui sont équipés pour interpréter avec confiance l’appendicite à l’IRM pédiatrique, et affirment que les radiologues pourraient privilégier l’échographie et la tomodensitométrie, plus couramment utilisées.

 

Modèles de rapports pour l’imagerie par résonance magnétique et le lavement avec contraste hydrosoluble chez les patients avec réservoir iléo-anal : expérience d’un grand centre de référence

Huang C, Remzi F, Dane B, Esen E, Ream JM, Grieco M, Megibow AJ.

Reporting Templates for Magnetic Resonance Imaging and Water Soluble Contrast Enema in Patients with Ileal Pouch Anal Anastomosis: Experience from a Large Referral Center.

AJR Am J Roentgenol. 2020 Sep 16.

Cet article propose des modèles de rapport standardisés pour les IRM et les lavements avec contraste chez les patients qui ont subi une anastomose anale de la poche iléale (réservoir iléo-anal [IPAA]), une procédure fréquemment pratiquée pour le traitement de la colite ulcéreuse. Les auteurs commencent par discuter des indications, de l’épidémiologie et de la technique chirurgicale du réservoir iléo-anal, puis présentent les avantages des modèles de rapport structurés. L’article aborde ensuite les différents protocoles de RM utilisés pour évaluer le réservoir iléo-anal, qui peuvent inclure une défécographie par IRM en plus des séquences traditionnelles d’IRM. Les auteurs proposent d’inclure les champs suivants dans le modèle de rapport de l’IRM :

  • Évaluation de l’anastomose, qui devrait mentionner les fuites anastomotiques, les tractus sinusaux, les fistules ou les structures.
  • Coiffe rectale/zone de transition anale, incluant la longueur de la coiffe et la « cuffite »
  • Corps de la poche, décrivant la forme, la taille, les polypes et la présence de « pochite »
  • Entrée et sortie de la poche : sténose, inflammation, angulation
  • Évaluation de la péripoche du mésentère
  • Abcès pelviens et fistules périanales non liés à l’anastomose
  • D’autres trouvailles incluent une lymphadénopathie, une tumeur desmoïde et les anomalies osseuses.

Pour les lavements avec contraste, les auteurs décrivent les indications, techniques et complications qui peuvent être évaluées. Le modèle de rapport pour les lavements avec contraste devrait inclure :

  • Indication : Évaluation de la poche symptomatique ou asymptomatique
  • Remplissage de la poche : Remplissage complet de la poche, passage à travers l’anastomose distale,
  • Fuite, tractus sinusal, fistule si présente et localisation
  • Fuite de la coiffe
  • Qualité de l’évacuation

 

La CPRM (cholangiopancrétographie par résonance magnétique) renforcée par la sécrétine : comment et pourquoi – Révision narrative du groupe d’experts du AJR

Swensson J, Zaheer A, Conwell D, Sandrasegaran K, Manfredi R, Tirkes T.

Secretin-Enhanced MRCP: How and Why-AJR Expert Panel Narrative Review.

AJR Am J Roentgenol. 2020 Dec 2.

Cet article donne un aperçu de la CPRM renforcée par la sécrétine (S-MRCP), une technique qui peut offrir de multiples avantages lorsque comparée à la CPRM conventionnelle pour l’imagerie de l’arbre pancréato-biliaire. La sécrétine est une hormone sécrétée par le duodénum avec l’effet des sécrétions pancréatiques augmentées. Les auteurs discutent des protocoles d’IRM, de la préparation des patients et de l’administration de la sécrétine. Les auteurs soutiennent que les images renforcées par la sécrétine devraient être interprétées en combinaison avec les séquences usuelles d’IRM et de CPRM. Il a été montré que la S-MRCP améliore la précision diagnostique et l’utilité clinique comparativement à la CPRM traditionnelle, en plus d’avoir tout pour l’évaluation dynamique de la résolution du volume pancréatique exocrine. Les rapports de la S-MRCP devraient inclure des descriptions de la taille du canal pancréatique principal au fil du temps, ainsi que le changement du volume du liquide duodénal. L’article mentionne que certains des avantages de la S-MRCP sont la possibilité de mieux évaluer le pancréas divisum, les anomalies de la jonction pancréato-biliaire, la sténose ou la dilatation des canaux, la pancréatite chronique et la visualisation post-opératoire.

 

Traumatisme pancréatique : révision de l’imagerie et mise à jour de la prise en charge

Ayoob AR, Lee JT, Herr K, LeBedis CA, Jain A, Soto JA, Lim J, Joshi G, Graves J, Hoff C, Hanna TN.

Pancreatic Trauma: Imaging Review and Management Update.

Radiographics. 2021 Jan-Feb;41(1):58-74.

Les lésions traumatiques du pancréas sont relativement rares comparativement aux autres organes abdominaux, mais elles peuvent se présenter avec des trouvailles subtiles ayant une grande signification clinique. Il est important pour le radiologue d’être à l’affût du traumatisme pancréatique, car les délais de diagnostic augmentent la morbidité et la mortalité. Cet article présente une discussion sur le traumatisme pancréatique, qui ne survient que chez environ seulement 2 % des patients ayant subi un traumatisme et 10 % des patients avec d’autres lésions intra-abdominales. Le plus souvent, le traumatisme pancréatique est le résultat d’une blessure contondante par opposition à une blessure pénétrante. Les auteurs affirment que le facteur le plus important dans l’évaluation du traumatisme pancréatique est l’état du canal pancréatique principal, et même si la tomodensitométrie multiphasique est une bonne étude de première ligne, la CPRM ou la CPRE peut être nécessaire pour mieux évaluer le système canalaire. Les lésions fréquentes du parenchyme comprennent la contusion, qui se manifeste à la tomodensitométrie par une zone indistincte d’œdème du parenchyme, la lacération, qui est une zone linéaire discrète de déchirure ou de lésion parenchymateuse, et la perte irrécupérable de tissu caractérisée par la perte d’une architecture identifiable ou un déplacement traumatique du pancréas. Des signes indirects comme l’infiltration de la graisse péripancréatique, l’épaississement du fascia rénal adjacent ou la présence de liquide dans la bourse omentale peuvent être des indicateurs de lésion pancréatique. L’article donne un aperçu de la classification de l’AAST des traumatismes pancréatiques, toute lésion canalaire étant automatiquement classée au moins à 3.

 

Translated by: Maxime Bouthillier

References
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